Une longue histoire agricole et des terroirs aux multiples saveurs

© Denis Caviglia

Depuis des siècles, l’agriculture façonne les paysages de la Sainte-Baume et joue un rôle identitaire et structurant pour l’ensemble du territoire.

Le pastoralisme extensif

a su très tôt tirer profit des ressources fourragères de ces espaces naturels et boisés de garrigues et contribue encore aujourd’hui à leur protection contre les incendies en maintenant les milieux ouverts par son action de débroussaillement. De nombreuses bergeries en pierre jalonnent d’ailleurs le territoire et illustrent cette longue histoire du compagnonnage entre les éleveurs et la Sainte-Baume. Des troupeaux caprins, ovins ou bovins y pâturent ainsi toute l’année, et le massif est même une zone de transhumance hivernale pour des troupeaux venus des Alpes qui fuient la neige et viennent y chercher une herbe plus abondante.

Les canaux traditionnels d’irrigation

dont les premières traces remontent à l’Antiquité et qui sont encore utilisés dans beaucoup de communes du Parc, sont le témoignage de l’ancienneté des actions de gestion de la ressource en eau. Appartenant au patrimoine culturel provençal et souvent hérités de l’activité des mouliniers, certains ouvrages sont exceptionnels. En dérivant des cours d’eau ou des sources, ils ont permis l’irrigation gravitaire et le développement de l’agriculture dans un contexte de sécheresse estivale typique de notre climat méditerranéen.

La viticulture

reste à ce jour l’activité agricole principale sur le territoire, la majorité des communes du Parc ayant plus de la moitié de leur surface recouverte par le vignoble. De nombreux signes de qualité permettent aux vignerons de valoriser leur vin, avec des Appellations d’Origine Protégée (Côtes de Provence, Coteaux varois en Provence et Bandol) et des Indications Géographiques Protégées (Sainte-Baume, Méditerranée, Bouches-du-Rhône, Var et Mont Caume). Les vins de Provence jouissent aujourd’hui d’une forte notoriété au niveau international, notamment grâce à l’essor des vins rosés.

La culture de l’olivier

traditionnelle en Sainte-Baume et dans toute la Provence, elle occupe une place importante . De nombreuses variétés locales sont recensées, comme la Belgentiéroise, première variété d’olive de table reconnue par l’INRA, qui a donné son nom à l’unique confiserie varoise d’olives vertes et noires à Belgentier. Les oléiculteurs de notre territoire peuvent revendiquer deux AOP, l’huile d’olive de Provence et l’huile d’olive d’Aix-en-Provence.

Les plantes aromatiques et médicinales

profitent elles aussi du climat provençal et participent à la renommée mondiale du régime méditerranéen. En 2018, l’Etat français a d’ailleurs officialisé la création de l’IGP Thym de Provence. Fort d’une gastronomie haute en saveurs, le Parc de la Sainte-Baume abrite également plusieurs safraniers, proposant du pistil ou des produits transformés à base de safran.

L’apiculture

joue également un rôle important dans le développement agricole de la Sainte-Baume. En effet, le Var est le premier département français producteur de miel, grâce à des conditions météorologiques particulièrement favorables. Les communes de Mazaugues et du Plan d’Aups Sainte-Baume abritent d’ailleurs l’Observatoire français d’apidologie dont l’objectif est de participer à la fois à la préservation des abeilles et à l’installation de nouvelles ruches mais aussi à la formation des apiculteurs de demain.

Bien sûr, d’autres productions présentes sur notre territoire occupent une place plus limitée mais représentent un fort potentiel de développement : maraîchage, arboriculture, petit élevage de volailles, céréales…

Vous retrouverez tous ces produits locaux

dans notre Guide des producteurs en vente directe

ou en utilisant la carte interactive.

Certaines productions identitaires et variétés locales sont spécifiques de notre territoire : figue violette de Solliès, prune de Brignoles, pois chiche de Rougiers, cerise de Méounes-lès-Montrieux, câpre de Roquevaire… Bien qu’ayant un rôle économique marginal, à l’exception de la figue de Solliès qui bénéficie d’une AOP et d’une renommée internationale, ces cultures font la richesse de notre patrimoine agricole et culinaire. Quelques-unes ont même donné lieu à la création de confréries dont le rôle était historiquement de sauvegarder les traditions gastronomiques et culturelles provençales : Confrérie de la pistole de Brignoles, Confrérie du pois chiche de Rougiers…

En 1897, Jean-Baptiste Reboul, chef cuisinier né à La Roquebrussanne, compile plus de 1000 recettes et 365 menus autour de la cuisine provençale et méditerranéenne dans son ouvrage de référence « La Cuisinière provençale ». Le poète Frédéric Mistral, créateur du musée de la culture provençale en Arles, lui demande en 1910 d’y ajouter les noms des plats en provençal, ce qui sera fait dans les éditions suivantes. Aujourd’hui, l’association « Les Amis de la cuisine provençale » perpétue ce savoir-faire et propose des ateliers et démonstrations aussi instructifs que gastronomiques !

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