Mère des eaux et des milieux aquatiques

© Hervé Tainton

L’eau est l’une des principales richesses du territoire. Sa présence en abondance, en partie due au milieu karstique (calcaire) profite à huit des principaux cours d’eau régionaux. C’est dire si ces sources et rivières sont importantes pour la vie aquatique et les milieux humides qui leurs sont associés.

Dans un contexte où l’eau est rare, ces cours d’eaux permanents sont des réservoirs biologiques pour de nombreuses espèces aquatiques, mais aussi pour les milieux rivulaires (forêts et prairies humides, mares temporaires, etc.) que leurs débordements entretiennent.

L’ensemble de ces rivières, prenant leur source dans le le Parc, sont des zones à truites c’est-à-dire des eaux fraîches, bien oxygénées, où le courant est fort. Les plantes immergées sont rares ou absentes, seules les mousses (Cinclinodus sp., Fontinalis sp., …) tapissent les fonds ou encore certaines algues parfois rares et spectaculaires comme Hildenbrandia rivularis, une algue rouge que l’on trouve dans la Vède à Auriol ou le Fauge à Gémenos où elle est à l’origine de nombreuses croyances et légendes, etc. La faune piscicole (Truite, Barbeau méridional, Blageon, Chevesne, Vairon, etc.) y est très sensible aux pollutions. Certaines sont de plus en plus rares comme le Barbeau méridional. C’est aussi le cas de beaucoup d’insectes dont les larves se développent dans les rivières (Perles, Trichoptères et Éphémères).

Ces rivières sont aussi en relation écologique avec leurs berges et les terres qu’elles inondent régulièrement en période de crues. Des milieux très riches en biodiversité se sont ainsi développés : les zones humides. Sur le territoire, ce sont des forêts humides, les ripisylves, où s’observent les Martins pêcheurs, le Loriot, certaines chauves-souris comme le Murin de Daubenton. Par endroit, on trouve encore des prairies humides entretenues par l’homme et favorables à de nombreuses orchidées peu communes comme l’Epipactis des marais. À l’amont des cours d’eau, près des sources et à la faveur d’un peuplement de petits organismes (les cyanobactéries) se produit aussi un phénomène hydrogéochimique particulier : la tuffigénèse, à l’origine de vasques et cascades calcaires où se développent mousses et hépatiques. Ces milieux de tufs sont partout en déclin, sous l’effet du réchauffement climatique et de la péjoration des eaux, et par conséquent particulièrement fragiles.

On ne compte que trois petits lacs naturels permanents sur le territoire : le Petit et le Grand Laoucien de La Roquebrussanne et les Étangs de Tourves. Pour autant, les trois sont considérés comme importants pour la faune et la flore. Ils constituent les stations uniques de l’Utriculaire australe, une plante aquatique carnivore et du Nénuphar blanc du Var.

Les milieux aquatiques temporaires, plus nombreux, sont une des particularités des zones karstiques de Provence. S’y développent des formes de vie aquatique adaptées à l’absence d’eau une grande partie de l’année et une courte durée de mise en eau. Les emblèmes de ces milieux sont probablement les Crapauds calamites et Pélodytes ponctués, mais aussi certaines plantes comme l’Isoète de Durieux, l’Héliotrope couché ou les crustacés Branchiopodes dont la Lindérielle de Marseille.

Quelques éléments de la flore particulière des milieux aquatiques

  • Hildenbrandia rivularis, Epipactis des marais, Nuphar lutea, Ptamogeton coloratus, Stachys palustris, Isoetes, Heliotropium supinum

Quelques éléments de la faune particulière des milieux aquatiques

  • Calopteryx xanthostoma, Corulegaster boltonnii, Austropotamobius pallipes, Barbus meridionalis, Salmo trutta, Plecoptère, Amphipodes, Pelodytes punctatus, Bufo calamita, Myotis daubentonni, Alcedo athis, Cinclus cinclus, Apatura ilia
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