L’écoacoustique est la science qui étudie le paysage sonore. Ce paysage est composé par les sons que produisent les êtres vivants dans un milieu (ex. chant d’un oiseau, stridulation d’un insecte, etc.) mais aussi par le milieu lui-même (ex. bruissements de feuille, son de l’eau courante, etc.) et par l’homme (ex. bruit d’avion, voix humaines, etc.).
C’est un champ nouveau de l’écologie (l’étude des écosystèmes) issu de la bioacoustique (l’étude des sons animaux). Il cherche à décrire l’influence de ce paysage sonore sur la conservation des milieux et des espèces et de mesurer son évolution dans le temps.
Cela fait maintenant une quinzaine d’années en France que des scientifiques du Muséum d’histoire naturelle de Paris s’intéressent à cette discipline.
Aujourd’hui, la Sainte-Baume devient l’un des sites d’une vaste étude sur la biodiversité forestière portée par l’Office Français de la Biodiversité et le Muséum national d’histoire naturelle : le projet Sonosylva https://www.sonosylva.cnrs.fr/. Ce projet vise à produire un référentiel de la diversité sonore des paysages forestiers français, à estimer la pollution sonore de ces écosystèmes et à fournir un cadre opérationnel pour un suivi acoustique à grande échelle pour la France.
Pour y parvenir, les agents du Parc et de l’ONF ont disposé un enregistreur en forêt qui, d’avril à octobre, a capté 1 minute de sons toutes les 15 minutes ; 1 jour sur deux, soit plus de 10 000 enregistrements du paysage sonore de la Sainte-Baume en 2024. Ce projet sera reconduit en 2025 pour un résultat d’étude attendu courant 2026.